1. |
Ville calme
00:59
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2. |
Plasticité
03:46
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Une brèche s’est ouverte en 1840
Puis j’ai reçu les clés d’une machine pesante
On peut-tu encore se rencontrer quelque part
Même si moi j’habite une coupe d'années trop tard ?
Le souvenir se transforme à chaque fois que j’y reviens
J’y ai pensé chaque jour de 1920
Un trou noir au millieu de l’appartement
On veut-tu vraiment se rencontrer maintenant ?
Y’a toute qui arrive en même temps
Quand l’intemporel arrive au bon moment
Nos time machines démarrent de mieux en mieux avec l’usure
Quand y’a toute qui arrive en même temps
En 2021 l’alignement opère
Voici enfin ma chance de revenir sur Terre
Parmi tous les chemins qu’empruntent nos cerveaux
Y’en a-tu un qui peut me ramener bientôt ?
Peu importe l’époque je me veux entier
Vers l’ouverture qui change ma plasticité
Toutes les planètes me pointent vers qui je suis
Une série de temps forts, une machinerie
Je ne pourrai plus jamais ramener l'expérience
Sans que je n’en massacre le sens
Y’a toute qui arrive en même temps
Quand l’intemporel arrive au bon moment
Nos time machines démarrent de mieux en mieux avec l’usure
Quand y’a toute qui arrive en même temps
Tant qu’y’a toute qui arrive en même temps
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3. |
Chandail pantalon
04:51
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J’rentre à ma nouvelle job
Chandail pantalon
Neutre à ma nouvelle job
Cutex remover
Je porte un personnage
Que vous appelez mon gars
Pis non j’me sens pas coupable
De vous mentir
Pas coupable du tout
J’rentre à ma nouvelle job
On m’attend pile à l'heure
Pas d’robe à ma nouvelle job
Au salaire minimum
J’te jure que j’payerai jamais
Tout c’que j’consomme sur place
J’mets les poches de café
Dedans mon sac
Pas coupable du tout
J‘rentre à ma nouvelle job
Sont où les caméras?
J’me tiens dans les angles morts
Employé·e du mois
Je porte un personnage
Que vous appelez mon gars
Pis non j’me sens pas coupable
De vous mentir
Pas coupable du tout
J’mets l’argent d’la caisse dedans mes poches
Je mange à ma nouvelle job
Faut pas l’prendre personnel
J’dors à ma nouvelle job
Faut pas l’prendre personnel
J’me paye à ma nouvelle job
Faut pas l’prendre personnel
Je passe à ma nouvelle job
Personne me connaît
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4. |
La steppe
05:00
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Ça m’rend vraiment instable
Quand on me demande d’être instable
Ça m’donne envie de tout abandonner
Combien d’gens vivent au travers moé?
Ça me fait vraiment freaker
Quand on me demande d’être brisé·e
J’suis pas un prophète j’suis pas un héro
Tout c’que j'arrive à dire c’est : fuck you
J’pense que ce show-là
Y va servir à rien
Sers-moi en un double
Mets ça sur l’bill du band
J’pense que ce show-là
Y va finir trop tard
Sers-moi en un double
J’pense qu’on a l'prix staff
Ça prend-tu une prescription
Qui vient avec la distorsion
Parce qu’mes envies de virer su’l’top
Sont amplifiées par l’enfer du rock
J’pense que ce show-là
Y'a servi à rien
Sers-moi en un double
Mets ca sur l’bill du band
J’pense que ce show-là
Y va finir trop tard
À la pharmacie
J’espère qu’on a l’prix staff
Sortir de la steppe comme un loup encore fautif, encore fautive
De la terre ferme au récif je me déchire en mille fêtes
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5. |
Soleil bas
00:41
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6. |
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J’ai jamais autant avalé d’sang
J’ai jamais autant avalé d’sang
Coulé dans le fond de moi-même
J’ai jamais autant avalé d’sang
J’ai jamais autant avalé d’sang
Que la shot de l'hôpital
Dans la salle d’attente, j’incarnais l’instant
J’incarnais la norme, j’étais l’engouement
Dans la salle d’attente on voulait fixer l’temps
Mon sang coulera jusqu’au dernier moment
Dans la Mazda verte, j’étais dégoulinant
J’étais infecte, un profane au volant
Sali·e par mes pertes je me dirige vers l’urgent
Je suis un spectre rappelé à l’entendement
J’étais une champlure silencieuse
À gorge déployée
J’étais l’ouverture vers l'essentiel
Un portail réparé
J’étais un avion loadé d’opium
Qui plane dans une civière
J’étais l’mal de dos de l’immobile
Consolé par ma mère
J’ai jamais autant avalé d’sang
J’ai jamais autant avalé d’sang
Coulé dans le fond de moi-même
Dans la salle de choc, j’étais l’être vivant
Statuette entubée, idole incandescent
Dans la salle de choc on voulait fixer le temps
Mon sang coulera éternellement
Dans le sommeil de drogue, j’étais pleine conscience
L’ultime éloge des dieux et de la science
J’étais le pont traversé par moi-même vers l'existence
Que mon sang coule jusqu'à la transcendance
J’ai jamais autant avalé d’sang
J’ai jamais autant avalé d’sang
Coulé dans le fond de moi-même
J’ai jamais autant avalé d’sang
J’ai jamais autant avalé d’sang
Que la shot de l'hôpital
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7. |
Gabriel
03:46
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Chien qui jappe
J’me rappelle encore de la dernière tape aux fesses
Que j’ai jamais reçue
Jappe le chien
Coup de feu retentit chez le voisin
Tout l’élan de mes ancêtres dans l’creux d’une main
Gabriel de 8 ans tu pleures
Y’a rien que t’aurais pu faire et je t’aime
Chien qui mord
Mon père pète une coche dans le char
S'humilier devant l’agora de la poly
Chien qui meurt
Tout faire pour retenir ses pleurs
L’arrogance d’un orchestre qui se suffit
Gabriel de 15 ans t’as honte
T’as pris un criss de risque pis c’était bold as fuck
Chien partout
Chercher le tigre à en devenir fou
Prendre en charge la tradition familiale
La grande claque
Prend forme à la fin du spectacle
On n’est jamais mieux puni que par son mal
Gabriel de 20 ans tu t’hais
Tu fais de ton mieux however unskillfully
T’as pris un criss de risque pis c’était bold as fuck
Y’a rien que t’aurais pu faire et je t’aime
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8. |
Douche froide
00:11
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9. |
10 000 lux
03:41
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Soleil bas, café chaud
J’me suis levé beaucoup plus tôt qu’le vent
Ventre creux, souffle ardent
Je marche vers le soleil levant et c’est nouveau
Ciel rose, ville calme
Je n’pensais pas que ça irait, mais c’était vrai
État stable, courant frais
Le jour se lève enfin sur moi sans faire de drame
Soleil bas, goût amer
Dans la nuit je me suis cru·e prospère, mais j'avais tort
Soleil rouge, café noir
Et puis comme d’autres je joins mon corps à la matière
10 000 lux à chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte que la fenêtre s’ouvre
À chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte
Lumière bleue, muscles denses
Je ne blâme pas mes yeux de s'être ouvert trop tard
Douche froide, soleil d’or
Soufflés à même la boule de feu, nos corps prennent sens
Soleil bas, lune calme
Et puis mes insomnies expirent sans faire de bruit
Souffle creux, vent de nuit
Je marche vers le soleil couchant sans faire de drame
10 000 lux à chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte que la fenêtre s’ouvre
À chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte que la fenêtre s’ouvre
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10. |
Potions quotidiennes
03:58
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J’ai peur que l'enchantement ne soit levé tantôt
Avant la fin du monde
La fin de mon bien-être, la fin de mon état
Débuzzer lentement, sortir de mon surmoi
J’y pense encore souvent
Et ma convalescence sera ibuprofène
Prémâché par Sonia
Ma conception du temps redeviendra la mienne
Je passerai du chimique aux potions quotidiennes
Alcool, café, cigarette
THC, Netflix and sex
Valériane, mélatonine, scutellaire
CBD, morphine et bière
Loader solide son horaire
Stimulants et somnifères
Loader solide son horaire
Stimulants et somnifères
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11. |
Un grand souffle
05:11
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J’quitte le safer space
Faut que j’aille fumer dehors
L’angoisse montait en flèche
Criss y’avait ben trop d’chiens
C’est ma première cigarette
Depuis un bout déjà
J'arrête pour vivre plus vieux
Je recommence pour m’en prendre
M’en prendre aux lois de la physique
J'évite les coups
Pense au blé d’un champ qui bouge dans l’vent
Comme dans un anime japonais
Déverse pas ta douleur sur les gens qui t’entourent
Les poings de mes ancêtres
Défonçaient les gyprocs
Aiguisés de colère
Attaquant tous machins
Briser tous les patterns
Épargner le mobilier
Aux dépens de mon ventre
Aux dépens de ma yeule
Derrière mon écran de fumée
J’évite les coups
Pense à un désert éternel
Comme dans un western italien
Fais pas de ton malheur ta maison, ton recours
Prends un grand souffle de nicotine noire
Et expire le mal dans lequel
Tu t’engouffres ces temps-ci
Pense aux trucs
Auxquels tu te réfères d’habitude
Et retrouve ton sang froid
Que tu perds ces temps-ci
Un grand souffle de nicotine noire
C’est une punition moins pire que celle
Que tu t’imposes ces temps-ci
Pense pas trop à la lourdeur du banal
Comme dans un film d’auteur québécois
Éteins ta cigarette et dépose ton armure
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12. |
S'il-vous-plaît
03:37
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La lune est pleine pis le monde que j’aime saigne
On est seul·e·s en zone rouge
Les hormones écrasées par l'atmosphère
On pète-tu des affaires
S’il-vous-plaît ?
Remplacer la danse par 2 pour 5,50 $
Un rave secret su’a track
S’il-vous-plaît
S’il-vous-plaît
Une orgie dans le stationnement
Me semble c’pas trop demander
Quand les lois sont des rumeurs
Quand les lois sont des rumeurs
Quand les lois sont des rumeurs
La lune est full pis le monde que j’aime coule
Des sorcières en puissance
La folie monte dans la pression de l’air
On pète-tu des affaires
S’il-vous-plaît
Un Montréal souterrain qu’on creusera de nos mains
Un sex party dans une grotte
S’il-vous-plaît
S’il-vous-plaît
Une société cachée
Me semble c’pas trop demander
Quand les lois sont des rumeurs
Quand les lois sont des rumeurs
Quand les lois sont des rumeurs
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13. |
À chaque matin
03:46
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10 000 lux à chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte que la fenêtre s’ouvre à chaque matin
10 000 lux à chaque matin
J’ai hâte
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